FRANÇA
Conférence ouvrière européenne “Non au nouveau traité européen”
La proposition de tenir en février prochain une conférence ouvrière européenne a été lancée fin septembre par les initiateurs de l’appel « Non au nouveau traité européen ». Il s’agit de réunir, sur la base d’une enquête menée dans tous les pays sur les conséquences de la politique de l’Union européenne, des militants ouvriers de toutes tendances qui combattent dans leur pays contre la tentative d’imposer aux peuples un « nouveau » traité européen reprenant et aggravant le projet de « Constitution » européenne rejeté il y a deux ans par les travailleurs et les peuples. Cet appel a d’ores et déjà été signé par 252 militants ouvriers de 16 pays : Allemagne, Belgique, Danemark, Espagne, France, Grande- Bretagne, Hongrie, Italie, Moldavie, Portugal, République tchèque, Roumanie, Serbie, Suède, Suisse et Turquie. La conférence ouvrière européenne se tiendra à Paris les 2 et 3 février 2008. Un bulletin est publié chaque mois sous la forme d’un numéro spécial de notre publication : Informations internationales. Quatre numéros spéciaux sont déjà parus. On peut se les procurer en s’adressant à notre bulletin ou en prenant contact (voir pages 1 et 8 de ce numéro: INFORMATIONS INTERNATIONALES 4 décembre 2007 N° 264)
Dinamarca
Les 18 et 19 octobre 2007, les gouvernements de l’Union européenne ont adopté à
A mon avis, c’est une grande escroquerie. Déjà, avec la prétendue Constitution européenne, on voulait nous berner. Cette « Constitution » était dirigée contre les travailleurs et les peuples. C’est pourquoi les peuples français et hollandais l’ont nettement rejetée par référendum. Au Danemark, le gouvernement avait paniqué à l’époque et il avait annulé le référendum prévu pour le 5 octobre 2005. Ils avaient peur d’un nouveau désaveu, car ici, au Danemark, nous avons une grande tradition de vote non à l’Union européenne, ses traités et directives.
On nous dit aujourd’hui que ce traité de Lisbonne est « nouveau » ? Mais en réalité, il reprend point par point la
« Constitution » européenne pourtant désavouée. C’est toujours la même chose, dans la pure tradition de tous les traités européens.
Au Danemark, nous avons vu ce que l’Union européenne entendait par démocratie. Les députés danois, tous les partis votent les lois au Parlement. Certes, certes, mais environ 80 % des lois danoises sont directement dictées par l’Union européenne. Les députés se contentent d’acquiescer sans discussion et d’apposer leur signature. Où est la démocratie, où est la souveraineté du peuple danois ? C’est pour cela que nous exigeons un référendum et que nous menons campagne sur l’orientation votée par notre conférence nationale : « Nous voulons voter — et nous voulons voter non ! »
La pression est énorme, et cela va de plus en plus mal pour les syndicats au Danemark.
Même le président de la confédération LO, qui — à mon goût —, dans le passé, n’avait pourtant pas toujours pris les distances nécessaires avec l’Union européenne menace maintenant de tout reconsidérer si l’on touche aux syndicats. On verra bien… J’ai l’impression que la situation est semblable ailleurs. Le problème central, ce sont les directives européennes. Par exemple, au nom de la « liberté de circulation de la main-d’œuvre » dans l’Union européenne, on veut casser nos acquis et nos conventions collectives. Nous ne sommes pas contre la venue des travailleurs d’autres pays, mais il faut appliquer strictement les conventions collectives et les salaires négociés ici, au Danemark. Et il faut strictement contrôler cela. Ce ne sont ni le gouvernement ni les patrons qui vont le faire, au contraire. C’est aux syndicats, qui organisent près de 90 % de travailleurs dans notre pays, qu’il revient d’imposer un contrôle usine par usine, chantier par chantier.
Le Mouvement populaire contre l’Union européenne mène donc campagne pour un référendum contre le « nouveau traité ». Peux-tu nous parler de vos activités ?
Au Danemark nous avons voté six fois contre l’Union européenne. Et dans les entreprises, dans les quartiers, cette volonté est intacte. C’est pour cela que notre conférence nationale, qui se tenait les 27 et 28 octobre à Copenhague, a voté une motion intitulée « Nous voulons voter — et nous voulons voter non ! ». Avec d’autres, nous avons recueilli plus de 100 000 signatures pour exiger un référendum. Lors des élections législatives, le 13 novembre, nous nous sommes adressés aux candidats pour leur dire : « Prononcez-vous pour un référendum, prononcez-vous pour le non ! » Plus de 25 candidats ont répondu positivement. Nous rencontrons un écho très positif dans les stands que nous organisons partout.
Quelles sont vos motivations ?
Pour nous, c’est clair : nous avons besoin d’un échange entre syndicalistes dans toute l’Europe, et d’ailleurs pas seulement dans l’Union européenne. L’Europe, ce n’est pas l’Union européenne. Nous devons discuter ensemble : comment construire l’unité pour combattre l’Union européenne et le « nouveau traité » ? A mon avis, il faut se débarrasser de l’Union européenne. Il faut reconquérir la souveraineté et la liberté pour tous les peuples d’Europe. Libérés de l’Union européenne, les peuples d’Europe peuvent organiser une collaboration fraternelle. L’Union européenne, c’est un carcan des peuples, antidémocratique, antipopulaire, anti-ouvrier. Contrairement à ce que disent certains, on ne peut pas remodeler ou réformer l’Union européenne.
Nous serons à la conférence à Paris parce que nous considérons que le mouvement ouvrier doit jouer un rôle central dans cette bataille pour la démocratie et pour la souveraineté des peuples.
Correspondant.
2 comentários:
De europa em europa a orgulhosamente sós numa europa só de alguns!
Um abraço português
E por cá?
Tudo bem, né?
PS: Quanto mais nos baixamos...
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