Communiqué du 28 novembre 2008
« Ce sont les travailleurs et non les spéculateurs qu’il faut sauver »
Tous les rapports sur la situation économique et sociale en France confirment l’avance de la catastrophe :
- Les « défaillances d’entreprises » ont progressé au 2ème trimestre 2008 de 6,8% par rapport à 2007
- Les « difficultés de trésorerie » touchent des centaines d’entreprises parmi lesquelles PSA, Renault, Faurecia, Toyota, Ford, Arcelor-Mittal, Michelin,. Condamnant au chômage partiel ou total des dizaines de milliers de salariés.
- Une perte de 45 000 emplois dans la construction est prévue pour 2009,
- Depuis août 2008, 40 000 travailleurs supplémentaires rejoignent chaque mois les 2 millions qui sont actuellement inscrits à l ‘ANPE, soit 8,2 % de la population active.
Les aides publiques directes aux entreprises et les nationalisations sont interdites par le Traité de Maastricht car elles entravent « la concurrence libre et non faussée » au sein de l’Union européenne.
Le plan dit de « relance » de l’Union Européenne et sa déclinaison en France ne pourra donc passer que par la diminution de la TVA pour les entreprises en difficulté, la diminution ou exonération de la taxe professionnelle, la dispense de cotisations sociales, la compensation accrue par l’Etat de l’indemnisation du chômage partiel galopant, autrement dit la ruine des fonds publics et sociaux.
Laurent Wauquier, secrétaire d’Etat à l’Emploi a ajouté qu’il fallait agir encore plus vite que prévu pour faire les réformes: plus de contrats d’accompagnement, plus d’emplois dits « plus verts », plus de services à la personne ». Nicolas Sarkozy a annoncé une extension du Contrat de Transition Professionnelle à 25 bassins d’emploi en difficulté contre 7 actuellement.
Autrement dit, plus de dérèglementation encore, plus de précarité.
C’est au contraire par l’augmentation générale des salaires, l’interdiction des licenciements, la nationalisation du crédit et des principaux secteurs de l’industrie qu’il peut y avoir une véritable « relance de l’économie ».
Il est clair que cette relance-là exige la libération du carcan de l’Union Européenne qui entraine les peuples d’Europe à la ruine.
C’est le sens de la campagne menée actuellement par le POI qui recueille des milliers de signatures sur un appel intitulé « Ce sont les travailleurs et non les spéculateurs qu’il faut sauver » et qui se conclut par la nécessité de sortir de l’Union Européenne.
Paris le 28 novembre 2008
Les secrétaires nationaux du POI
Claude Jenet, Gérard Schivardi, Jean Markun, Daniel Gluckstein
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